lectures et influences

 

Ma vie - Carl Gustav Jung

Jung est un précurseur d’une incroyable ouverture d’esprit. Nombre de ses concepts foisonnants sont présents dans la psychologie moderne comme l’inconscient collectif, la persona, la synchronicité… Avec le processus d’individuation, il place l’analyse comme un dispositif pour se découvrir soi-même et plus uniquement pour traiter nos névroses. Plus connu aux États-Unis, il est le père du développement personnel. Jung est avant tout un penseur d’une liberté rare.

 

Père manquant, fils manqué. Que sont les hommes devenus ? 

- Guy Corneau

Pour ce célèbre psychanalyste, le silence de la figure paternelle entraîne chez les jeunes garçons une incertitude par rapport à leur masculinité. L’absence du père, et plus généralement la disparition des rites de passage dans nos sociétés modernes, incites les jeunes garçons à s’éprouver eux-même dans des prises de risques inconsidérées. Devenus grands, ces hommes s'empresseront de dissimuler leurs blessures derrière un masque : le séducteur, le bon garçon, l'éternel adolescent, ... Ils auront du mal à prendre leur « juste » place dans la société et dans leurs relations affectives. Un sujet à la fois psychologique et sociologique finement observé.

Changements, paradoxes et psychothérapie. 

- Paul Waltzlawick, John Weakland, Richard Fish.

L’humour de Waltzlawick est unique. Le développement de l’approche systémique en thérapie familiale, en plus d’être révolutionnaire, doit beaucoup à son talent d’auteur prolifique. Comment, dans les relations humaines, les impasses apparaissent-elles ?

Qu’est-ce qui fait que nos tentatives de provoquer un changement nous entrainent souvent dans un jeu sans fin ? En illustrant nos paradoxes humains, Waltzlawick nous montre avec logique et humour comment guérir notre relation à autrui. Quand l’observation considère l’individu comme membre d’un systême, incontournable.

 

Le developpement de la personne - carl rogers

L’approche centrée sur la personne est mon cadre de référence. Une approche qui pousse le thérapeute à grandir en congruence. Carl Rogers considère avant tout la psychothérapie comme une rencontre entre deux êtres humains. En plaçant le degré d’authenticité et de cohérence interne du thérapeute avant son cadre théorique, Rogers enfreint un tabou. Pour lui, la limite relève d’avantage des dispositions profondes et du degré de disponibilité du thérapeute à l’égard de son patient, autrement dit de son engagement et de son humanité. Sa philosophie consiste à privilégier le niveau de présence dans la relation, à replacer l’humain au premier plan, avant l’arsenal thérapeutique. Je partage cette conviction qui consiste à penser que pour l’individu en souffrance, “être compris”, se sentir “accueilli inconditionnelement” est l’aide la plus significative qu’on puisse lui offrir.

Le réel et son double

– Clément Rosset

Est-ce un reflèxe face à la conscience de notre mortlité ? Peut-être ! Ce qu’observe ici Clément Rosset, c’est notre difficulté de tolérance manifeste vis à vis du réel. Une belle décription des stratégies que nous avons développé pour mettre le réel à l'écart dès que celui-ci se montre déplaisant. Une belle histoire sur le déni qui nous frappe tous !

Mes citations préférées


 

« on ne devient pas lumineux en regardant la lumière mais en traversant ses propres ombres »

C. G. Jung

 

« accordez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux et la sagesse d’en connaître la différence »

Marc Aurèle

 

« La folie c’est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent. »

Albert Einstein

« Changer, ce n’est pas devenir un autre, mais devenir ce que l’on est en mieux. »

Friedrich Nietzsche

 

« Il existe un curieux paradoxe : quand je m’accepte tel que je suis, alors je peux changer. »

Sénèque

 

« L’obstacle n'est pas ce que nous ne savons pas, mais les certitudes que nous tenons pour sûres et qui ne le sont pas. »

Marc Twain

 

« Ne regarde chez les autres que ce qui t’inspire, garde ton énergie pour t’améliorer.  »

C’est ma devise !

J’ai écrit L’histoire suivante après une visite dans un centre de dressage d’éléphants. peut-être vous y reconnaîtrez vous…

L’éléphant est le plus puissant des animaux, il possède un caractère affirmé et sa nature sauvage le rend très difficile à domestiquer. Pour le dresser, le cornac utilise une technique qui consiste à « briser son esprit » afin qu’il soit soumis à la volonté de son maître. Très jeune, il va être solidement enchainé à un arbre par une patte. L’éléphant en furie va tirer sur la chaîne de façon incessante et avec une telle violence qu’il va finir par s’infliger de profondes blessures. Une fois meurtri jusqu’au sang, le Carnac change la chaine de patte et l’éléphant reprend sa lutte pour tenter de se délivrer de l’entrave. L’opération continue pendant des semaines, multipliant ses blessures jour après jour. C’est un combat intense, interminable, à laquelle se livre le pachyderme qui lutte pour sa liberté jusqu’au moment où, vaincu par la douleur et son impuissance, l’éléphant renonce à tirer sur la chaîne. Une fois que sa croyance en sa capacité à se délivrer est annihilée, il est vaincu. Désormais, sa conviction profonde est que toute tentative serait une souffrance inutile, au point que cette solution n’est plus envisagée. De ce fait, il n’est pas rare en Asie de voir un cornac immobiliser son éléphant avec une corde reliant la patte du pachyderme à un simple piquet planté dans le sable. 

Cette histoire est l’histoire éternelle des souverainetés perdues. Mais nous savons, nous qui observons la scène, que cet éléphant adulte peut fuir sans aucune difficulté et que son maître ne pourrait rien pour l’en empêcher s’il décidait de reprendre sa liberté. Mais malgré sa grande intelligence, l’éléphant n’arrive pas à concevoir son évasion ni à remettre en question sa croyance, qui pour lui est : « je ne peux pas me libérer d’une entrave à la patte ». Il se trouve dans une prison mentale qui le prive du recul nécessaire qui lui permettrait de reconsidérer la situation pour ce qu’elle est : un simple piquet planté dans du sable.